Mohamed Aboutrika, véritable icône du football égyptien et ancien maître à jouer d’Al-Ahly ainsi que de la sélection des Pharaons, a provoqué un véritable séisme médiatique. Invité sur le plateau de beIN Sports pour commenter les performances et carrières des plus grands gardiens de l’histoire, l’ancien Ballon d’Or africain a osé une comparaison qui fait déjà couler beaucoup d’encre : selon lui, Essam El Hadary est supérieur à Gianluigi Donnarumma.
Cette déclaration a immédiatement suscité un vif débat, tant en Afrique qu’en Europe. Pour Aboutrika, El Hadary représente non seulement l’exemple parfait de la longévité, mais aussi l’un des gardiens les plus titrés du continent. Avec quatre Coupes d’Afrique des Nations à son actif et le record de plus vieux joueur de l’histoire à disputer une Coupe du monde (en Russie en 2018 à 45 ans), l’ancien capitaine de l’Égypte symbolise selon lui une grandeur que Donnarumma n’a pas encore atteinte, malgré son sacre à l’Euro 2020 avec l’Italie et sa place de titulaire au Paris Saint-Germain.
Du côté européen, ces propos ont été largement commentés. Certains analystes estiment qu’Aboutrika a laissé parler son cœur de patriote et sa fierté africaine, tandis que d’autres reconnaissent que la reconnaissance internationale des légendes africaines reste trop limitée face à la domination médiatique des stars européennes. Donnarumma, champion précoce et considéré comme l’un des meilleurs gardiens de la planète, ne manque pourtant pas d’arguments pour défendre son statut.
En Égypte et partout en Afrique, les propos d’Aboutrika ont été au contraire accueillis comme une vérité éclatante. Essam El Hadary, idole indétrônable des Pharaons, est vu par beaucoup comme une légende qui n’a tout simplement jamais reçu le respect qu’il mérite à l’échelle mondiale. Le débat relancé par Aboutrika met en lumière une question essentielle : comment valoriser équitablement les exploits des héros africains face aux géants européens du football ?



