Le Soudan du Sud est reparti des Jeux Olympiques avec une amertume marquée par la perception d’une injustice arbitrale. Les critiques se sont intensifiées après la défaite de l’équipe contre la Serbie, avec des accusations de favoritisme pour les Serbes. Le score final de 96-85 a permis à la Serbie de se qualifier pour les quarts de finale contre l’Australie, mais la frustration des Sud-Soudanais s’est accentuée avec le déséquilibre flagrant dans les lancers francs accordés. L’entraîneur Royal Ivey a exprimé son indignation, soulignant l’écart significatif : « Ils ont eu 31 lancers francs, nous seulement 6. Comment expliquer cela ? Nos joueurs ont tout donné, mais nous n’avons eu qu’un seul tir libre en seconde période« , a-t-il déclaré à ESPN.
Luol Deng, ancien All Star et président de la fédération sud-soudanaise, a également exprimé son mécontentement. Il a critiqué le fait que les arbitres semblent favoriser le style de jeu des Serbes, qui sont réputés pour leur expertise en basketball. Deng a souligné que lorsque ses joueurs ont tenté de jouer leur propre style, les fautes étaient systématiquement signalées contre eux. Il a aussi déploré l’absence d’arbitres africains aux Jeux Olympiques, se demandant pourquoi, en 2024, les arbitres ne reflètent pas la diversité des équipes participantes : « Nous représentons le continent, et nous devrions être également représentés parmi les arbitres. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas d’arbitres africains aux Jeux Olympiques en 2024. »
Deng a terminé en exprimant ses doutes sur la compréhension et l’application des règles internationales : « Si les arbitres ne connaissent pas notre style de jeu, cela remet en question la validité des compétitions internationales. Est-ce que le style européen est privilégié et notre jeu agressif est-il systématiquement désavantagé ? » Il a appelé à une réflexion sur l’équité dans la gestion des différents styles de jeu pour garantir une compétition juste et équilibrée.