Imane Khelif aurait souhaité que son nom aux Jeux Olympiques de 2024 soit associé à ses performances sur le ring, en obtenant une médaille olympique difficile à atteindre. Cependant, au lieu de cela, son genre est devenu un sujet de débat et de contestation non seulement lors des Jeux à Paris, mais aussi à l’échelle mondiale.
Après une victoire rapide en 46 secondes, des images décontextualisées et chargées de transfobie ont circulé, remettant en question son identité. Son père, Omar Khelif, qui était initialement réticent à ce que sa fille se lance dans le boxe, est désormais l’un de ses plus fervents défenseurs. » Ma fille est une femme, élevée comme telle. C’est une personne forte et courageuse, qui a été formée pour avoir une volonté indomptable dans son travail et son entraînement « , a-t-il affirmé.
La controverse a éclaté à la suite du combat d’Imane contre Angela Carini. Après sa victoire éclatante, des images de Carini en larmes et criant « injuste » ont alimenté une vague de désinformation sur les réseaux sociaux, où Imane a été injustement accusée d’être transgenre ou un homme. Omar Khelif a rompu son silence lors d’une interview avec l’AFP pour défendre sa fille contre ces accusations, en soulignant que ces insinuations sont totalement infondées.
Le soutien pour Imane ne se limite pas à sa famille. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a également pris la parole pour soutenir l’athlète. « Félicitations pour ta qualification, Imane Khelif. Tu as honoré l’Algérie, la femme algérienne et la boxe algérienne. Nous serons avec toi, quels que soient les résultats « , a-t-il déclaré. Imane Khelif a remporté sa place en demi-finale après avoir battu Anna Luca Hamori en quart de finale, assurant ainsi une médaille pour l’Algérie.