Déçue par sa fédération, qui l’avait empêchée de courir le 100 m aux JO de Paris 2024, la sprinteuse nigériane Favour Ofili va demander de changer de nationalité sportive pour rejoindre la Turquie.
Après avoir enrollé quatre athlètes jamaïcains, la fédération turque d’athlétisme continue d’enroller de nouveaux talents en vue de Los Angeles 2028. Selon le journaliste jamaïquain Kayon Raynor, repris par plusieurs médias nigérians, la sprinteuse nigériane Favour Ofili (22 ans), s’est adressée à l’AIE, l’unité d’intégrité du sport, pour partager sa frustration envers la fédération nigériane. Elle aurait aussi changé de nationalité sportive le 31 mai dernier pour rejoindre la Turquie.
A l’origine de cette décision, sa colère face aux manquements de la fédération nigériane, qui n’avait pas effectué les démarches administratives nécessaires afin qu’elle puisse courir le 100 m, qui est pourtant sa spécialité. Elle avait également manqué les JO de Tokyo en 2021 en raison d’une autre erreur de sa fédération, qui n’avait pas respecté des exigences antidopage.
Bien que la règle 4.4.2 de World Athletics indique qu’« un athlète qui a déjà concouru pour un pays dans une compétition nationale représentative ou dans toute autre compétition pertinente, comme les Jeux olympiques, est tenu d’observer une période d’attente de trois ans à compter de la date de soumission de sa candidature à World Athletics », elle pourrait bénéficier d’un traitement exceptionnel.
Si son changement de nationalité sportive est confirmé, elle rejoindra de nombreux athlètes nigérians qui courent désormais sous un autre drapeau. Ainsi, Gloria Alozie (haies) a quitté le Nigeria pour l’Espagne, Francis Obikwelu (sprint) représente maintenant le Portugal, Femi Ogunode (sprint) a changé d’allégeance pour le Qatar. Enfin, Kemi Adekoya (haies) et Salwa Eid Naser (400 mètres) ont rejoint Bahreïn.