Sounkamba Sylla, relayeuse du 4×400 mètres tricolore, a récemment attiré l’attention sur une situation controversée : elle a été informée qu’elle ne pourrait pas participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques en raison du voile qu’elle porte. Cette annonce, faite sur son compte Instagram désormais privé, a provoqué une réaction importante et soulève des questions sur les droits des sportives musulmanes en France.
Amnesty International dénonce cette interdiction, affirmant qu’elle « viole les droits fondamentaux » des athlètes musulmanes, et appelle les autorités françaises à cesser toute discrimination envers ces sportives. Bien que des instances internationales telles que la FIFA et le CIO autorisent le couvre-chef sportif, certaines fédérations françaises maintiennent le principe de neutralité, interdisant tout signe religieux ostensible en compétition. Pendant les Jeux olympiques de Paris, cette politique est particulièrement visible, où seules les athlètes françaises se voient exclues de cette possibilité.
Sounkamba Sylla avait couru avec un foulard noir lors des Mondiaux de relais en mai 2024. Cependant, sous l’insistance de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, elle avait accepté de porter une casquette bleue avec une bande de tissu pour couvrir ses cheveux. Pour les JO à venir, elle pourra à nouveau porter cette casquette, et des discussions sont en cours pour éventuellement ajouter une casquette à la tenue officielle des athlètes français, ce qui lui permettrait d’assister à la cérémonie d’ouverture.
Le rapport d’Amnesty International publié le 16 juillet souligne que l’interdiction du voile en France enfreint « le droit international relatif aux droits humains« , mettant en lumière un débat persistant sur la laïcité et les droits des femmes dans le sport.