La Côte d’Ivoire et plus précisément Abidjan a été le théâtre de la Fondation HAVOBA la semaine dernière. Après les deux tables rondes féminisation et sport scolaire qui ont eu lieu à l’hôtel Seen, les formatrices féminisation Marie Hoël et Sylvie Pascal-Lagarrigue ont échangé avec leurs homologues ivoiriens. Petit retour sur ces trois jours de formation assez chargés.
Une formation pour renforcer l’égalité dans le sport en Afrique
Dans le cadre de son engagement pour le développement du handball, du volleyball et du basketball en Afrique, HAVOBA lance une nouvelle session de formation de formateurs et formatrices dans le cadre de son plan de féminisation.
Ce programme a été élaboré en étroite collaboration avec les référent·e·s locaux·ales afin de répondre aux réalités spécifiques de six pays du continent.
L’objectif : outiller les participant·e·s avec les compétences nécessaires pour concevoir, animer et évaluer des formations sportives inclusives et efficaces. Cette initiative vise à soutenir une dynamique de professionnalisation tout en promouvant une plus grande place pour les femmes dans les instances sportives et dans la pratique encadrée.
En prenant en compte les besoins exprimés sur le terrain, cette formation s’inscrit dans une démarche participative et contextualisée, indispensable pour garantir un impact durable. Voici quelques photos de cette formation !
Un programme bien chargé !
Jour 1 – Comprendre les fondements et poser les bases
C’est dans une atmosphère studieuse et engagée que s’est ouvert le premier jour de la formation organisée par la Fondation HAVOBA, dédiée à l’élaboration de plans de féminisation dans le sport. Après une présentation de la Fondation et de ses missions, les participantes – issues de différents horizons associatifs et sportifs – ont pris le temps de se présenter, d’exposer leurs attentes et de se familiariser avec le concept de posture de formateur·rice.
Au cœur de cette première journée : les apports théoriques nécessaires pour construire des plans de féminisation solides et adaptés aux réalités de terrain. Comment réaliser un état des lieux pertinent ? Quels axes de développement prioriser ? Comment planifier un projet sur la durée et en mesurer les effets ? Autant de questions qui ont nourri les échanges et structuré les apprentissages.
Jour 2 – Du vécu aux outils : penser l’égalité de manière concrète
Le deuxième jour s’est placé sous le signe de la réflexion collective autour des enjeux de genre et d’égalité entre les femmes et les hommes. À travers des ateliers de sensibilisation ancrés dans les expériences des participantes, les discussions ont permis de déconstruire les stéréotypes, d’identifier les freins à la féminisation et de mieux cerner les leviers d’action.
L’après-midi, plus stratégique, a été consacrée à la construction concrète d’un plan de féminisation. À partir d’un diagnostic précis, chaque participante a été invitée à identifier des axes de transformation et à esquisser un véritable plaidoyer pour promouvoir l’égalité. Quels messages transmettre ? Quelles alliances construire ? Quelles actions mettre en œuvre ? Et surtout : comment évaluer leur portée et leur efficacité ? Autant de défis abordés avec méthode et ambition.
Jour 3 – Savoir porter sa voix et penser l’avenir
La dernière journée a été consacrée à la mise en commun et à la présentation des plans de féminisation élaborés au fil de la formation. Prendre la parole en public, défendre une vision, convaincre un auditoire : un véritable exercice de style, soutenu par des conseils techniques et une bienveillance collective.
Ce moment de restitution a permis de mesurer le chemin parcouru : entre hésitations du premier jour et assurance de cette dernière étape, les participantes ont affirmé leur posture de porteuses de changement. La remise des diplômes HAVOBA est venue clôturer symboliquement ces trois jours intenses, marqués par l’écoute, le partage et l’engagement.
Conclusion :
Cet investissement dans la formation des formateurs et formatrices portera ses fruits bien au-delà des bénéficiaires directs. Il générera un véritable effet multiplicateur au sein de l’écosystème sportif africain.
Une évaluation rigoureuse de la qualité des formations sera mise en place afin de mesurer les impacts concrets sur le terrain. L’objectif : accélérer de manière significative la féminisation du handball, du volleyball et du basketball à l’échelle du continent.
Nous sommes convaincus que cette initiative jouera un rôle déterminant dans la réalisation de nos ambitions communes pour un développement sportif plus inclusif et durable en Afrique.
Quelques photos !






