Menée au score dès la 6e minute de jeu, l’Algérie a finalement accroché la Russie (1-1) et disputera pour la première fois de son histoire les 8e de finale d’une Coupe du monde. Les Fennecs retrouveront l’Allemagne lundi à Porto Alegre.
L’Algérie l’a fait ! La quatrième aura été la bonne pour les Fennecs. Après les échecs de 1982, 1986 et 2010, ils disputeront enfin les 8e de finale de la Coupe du monde. Il était encore difficile d’y croire à la vue du visage ultra-défensif affiché par la troupe de Vahid Halilhodzic pour son entrée en lice face à la Belgique (1-2). L’espoir est revenu après le carton réalisé contre la Corée du Sud (4-2). Il restait le plus difficile à accomplir à Curitiba, à savoir composter ce ticket aux dépens de la Russie.
La donne était simple : la défaite était interdite, tout en espérant que la Belgique jouerait le jeu contre la Corée du Sud . Les Diables Rouges ont rempli leur part du contrat en s’imposant tranquillement (1-0). Les Verts auront tremblé jusqu’au bout avant la délivrance. Il faut dire que tout avait mal débuté. Dès la 6e minute, Kokorin profitait d’un centre venant d’un côté droit déserté par Feghouli, en train de se faire soigner après un coup au crâne, pour catapulter le ballon de la tête dans les filets algériens (1-0, 6e). Un but qui qualifiait alors la Russie et mettait la panique dans les rangs algériens.
Slimani, ce héros
Trop brouillons et désordonnés, partant à l’attaque chacun de leur côté, les joueurs de Coach Vahid n’existaient que sur coup de pied arrêtés, à l’image de Slimani qui mettait par deux fois Akinfeev à contribution (29e, 42e). De l’autre côté du terrain, M’Bolhi, impérial tout au long de la partie, sortait le grand jeu pour permettre aux siens de rester en vie (45e+1, 47e, 69e). En difficulté pour bouger le solide bloc russe, l’Algérie allait trouver la faille peu avant l’heure de jeu. Sur un coup franc de Brahimi, Akinfeev se trouait et permettait à Slimani, promu héros national, de placer sa tête pour l’égalisation (59e, 1-1). Dès lors, le match n’était plus le même.
C’était la Russie qui se jetait à l’abordage sans trop réfléchir, multipliant les centres sans se montrer dangereuse contre des Algériens solidaires et jouant crânement leur chance en contre. Jusqu’au bout ces derniers ont résisté pour offrir une qualification historique à leur pays. Le 8e de finale sera un clin d’oeil à l’histoire : les Fennecs retrouveront l’Allemagne à Porto Alegre lundi, pour un remake de 1982. A l’époque, la RFA, battue en poules par l’Algérie (1-2), avait profité du match de la honte contre l’Autriche (1-0) pour éliminer les Fennecs. La vengeance est un plat qui se mange froid.
