Après des années passées sur les terrains, comment aborder l’après-compétition ? Pour beaucoup de sportifs et sportives, la reconversion professionnelle (changement de métier) est un passage obligé afin de ne pas perdre pied une fois les projecteurs éteints. La gloire n’assure pas toujours l’emploi ! Comment anticiper ce tournant et se former pour rester « au top » dans une nouvelle vie professionnelle ? Les réponses dans cet article.
Fin de carrière sportive : un virage délicat
« Quand j’ai raccroché les patins en 1999 après 15 ans dans la top league, la question était simple : que faire ensuite ? C’est une question à laquelle tout sportif doit répondre, et le plus tôt est le mieux. » Dave Gagner, ex-NHL, devenu dirigeant chez Wasserman.
Carrière finie, brusquement, l’athlète perd ses repères : plus de routine d’entraînement, plus de compétition pour rythmer sa vie, et souvent un avenir incertain. Il est vrai que certains parviennent à rester dans leur univers en devenant entraîneurs ou consultants médias, mais ce n’est pas toujours le cas. La solution ? Anticiper sa reconversion professionnelle avec une formation !
La formation en ligne pour faciliter la reconversion
Stages, tournois, voyages : le campus classique n’est pas toujours compatible avec le temps d’entraînement. Les formations en ligne ou à distance sont préférables.
La souplesse du e-learning permet de se former sans contrainte géographique ni horaire : il est possible de suivre des cours depuis n’importe où dans le monde, entre deux entraînements ou lors des déplacements en compétition.
Les plateformes d’e-learning offrent des modules certifiants en management marketing, en nutrition, en data ou en santé… accessibles sur smartphone entre deux séances.
Avantage : vous progressez à votre rythme sans sacrifier la récupération. Au bout de quelques mois, un diplôme reconnu crédibilise votre CV. C’est un atout majeur lors des processus de recrutement dans l’entreprise ou l’association sportive qui cherche un profil hybride terrain-bureau.
Financer sa reconversion : tous les leviers à connaître
Avant de vous lancer, mesurez bien le financement nécessaire : frais de formation, éventuel congé sans solde, création d’activité… Bonne nouvelle : les dispositifs publics, les programmes dédiés aux sportifs et le mécénat privé peuvent couvrir une large part de cet investissement.
- Compte personnel de formation (CPF) : chaque saison sous contrat ajoute des heures sur votre compte. Elles peuvent payer tout ou partie d’un diplôme (BPJEPS, MBA, code …). Le portail officiel recense déjà des centaines de cursus « sport et management » finançables à 100 % via le CPF
- Pôle emploi/France Travail : les sportifs en fin de contrat peuvent cumuler l’ARE (allocation de retour à l’emploi).
- Programmes réservés aux sportifs de haut niveau : le ministère des Sports finance chaque année une trentaine de carrières post-sport via son suivi socioprofessionnel
- Crowdfunding : raconter votre nouveau projet sur Ulule ou KissKissBankBank attire supporters et sponsors de proximité.
Plan de match pour réussir la transition
- Déterminer votre projet : quel métier aligne passion et rentabilité ?
- Réaliser un bilan complet : compétences, limites, ressources.
- Sélectionner une formation reconnue finançable, compatible avec votre planning sportif.
- Construire un plan d’apprentissage : objectifs mensuels, indicateurs, mentors.
- Activer le réseau : clubs, journalistes, sponsors, ils facilitent souvent l’accès aux premières offres d’emploi.
Capitaliser sur votre expérience de terrain pour votre CV en entretiens
Votre expérience ne se limite pas aux trophées : discipline, gestion du stress, leadership. Ce bagage vaut de l’or dans n’importe quel secteur. Encore faut-il savoir les mettre en valeur dans votre CV… Voilà ce que vous devez faire :
Traduisez vos actions sportives en indicateurs business. Par exemple :
- Discipline et rigueur : le respect des entraînements quotidiens et des consignes tactiques forge une éthique de travail solide, précieuse dans n’importe quel poste.
- Gestion du stress et résilience : habitué à la pression des compétitions, un sportif sait garder son sang-froid et rebondir après un échec, un atout pour gérer les défis professionnels.
- Esprit d’équipe et leadership : travailler avec ses coéquipiers pour atteindre un objectif commun développe le sens du collectif. Les sportifs apprennent aussi à guider les autres, à l’image d’un capitaine sur le terrain.
- Persévérance et culture du résultat : se dépasser pour améliorer ses performances inculque la persévérance. Cette ténacité, couplée à l’obsession du résultat, correspond à la recherche d’efficacité et de réussite dans le monde du travail.
- Gestion du temps et objectif : entre entraînements, compétitions et vie personnelle, les athlètes maîtrisent l’art de l’organisation.
Que ce soit clair : la fin d’une carrière sportive n’est pas une fin en soi, mais le début d’une nouvelle aventure. L’important est d’aborder l’après-sport avec le même état d’esprit qui a fait le succès sur le terrain : détermination, passion et envie d’apprendre.