La République démocratique du Congo célèbre une magnifique victoire. La boxeuse Marcelat Sakobi Matshu s’est en effet qualifiée pour représenter fièrement son pays aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Une superbe performance pour celle qui avait été porte- drapeau de la RDC aux JO de Tokyo en 2021. PAR RUBEN DIAS. Extrait du Women Sports Africa N°8.
C’est officiel. Après un 1/16e de finale (face à Netshy Peticio, ndlr.) aux JO de Tokyo en 2021, Marcelat Sakobi montera sur les rings français lors des Jeux de Paris 2024. Un très bel accomplissement pour la boxeuse congolaise. Elle qui sera peut-être l’une des belles histoires la prochaine grande compétition internationale et l’une des belles chances de médailles de son pays.
Une compétition survolée
Un ticket que la jeune Congolaise a dé- croché lors du Tournoi de qualification de boxe de la zone Afrique. Marcelat Sakobi, est d’abord venue à bout de la Maro- caine Laela El Ksiri en 8e de finale, avant d’affronter la Botswanaise Sadie Kenosi Keamogetse. Face à sa « bête noire », qui l’avait battue en 2019 aux Jeux Africains de Rabat et en 2022 aux championnats d’Afrique de Maputo, la Congolaise prend sa revanche et se qualifie pour la suite de la compétition.
En face d’elle, on retrouve la redoutable Nigériane Ojo Nene Joy. Et dans cette demi-finale des dames 57kg, l’enjeu est de taille : la gagnante du combat obtiendra le sésame pour les Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024. Rien que ça.
Pendant l’affrontement Sakobi n’hésite pas à adopter un style dit “olympique” d’après les observateurs. Elle se positionne en garde basse tout en esquivant les attaques de la Nigériane. Les juges lui accordent le 1er round. Malgré un avertisse- ment qui lui fait perdre un point dans la 2e manche, la Congolaise séduit les juges qui lui accordent la victoire finale sur le score de 4:1. « Le secret a été le travail et la grande motivation personnelle que j’avais. J’étais déterminée à retrouver mon rang », lançait-elle après la compétition.
Un palmarès toujours plus étoffé
Dans un affrontement palpitant face à la Tunisienne Khouloud Hlimi la jeune femme de 27 ans s’est finalement ad- jugée le titre aux aux Championnats d’Afrique de boxe amateur à Yaoundé. Avec un palmarès toujours plus étoffé : médaille d’or dans la catégorie des moins de 60 kg aux championnats d’Afrique de Brazzaville en 2017, une médaille d’argent (2022) et donc l’or en 2023 aux Championnats d’Afrique de boxe amateur, Sakobi se prépare au mieux pour les Jeux de 2024. Compétition ou la jeune femme veut briller.
« Bien sûr, s’il y a du sérieux, j’aurai une médaille. Tout dépendra de ma préparation. Si je suis bien accompagnée, j’aurai cette médaille. La fédération et le Comi– té national Olympique doivent vraiment s’impliquer, et que mon pays tout entier me soutienne car j’ai tout abandonné pour la boxe », s’exclame la Congolaise. Diplômée en Droit, elle ne travaille pas au barreau pour « la boxe. Je n’ai que ça et je veux travailler durement afin de gagner cette première médaille pour mon pays », espère la jeune boxeuse dans des propos rapportés par Sport News Africa.
« The Queen » a désormais rendez-vous à Paris pour confirmer cet incroyable talent émergent et répète qu’elle va « offrir à la RDC sa première médaille olympique ».
Sport en commun, en bref
Sport en Commun est une plateforme numérique panafricaine pour une transformation par le sport menée à travers la connexion de porteurs de projets auprès de structures capables de financer leurs actions et de les accompagner dans leur réalisation.
Atteindre les ODD grâce au sport
Fédérateur et vecteur d’inclusion, le sport est cité dans l’Agenda 2030 pour le développement durable : il contribue à la paix, à l’autonomisation des femmes et des jeunes ainsi qu’à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Dans la continuité du discours prononcé par le Président Macron à Ouagadougou en 2017 mettant en avant le rôle du sport dans le développement économique et social et dans l’inclusion de la jeunesse en Afrique, la plateforme numérique Sport en Commun a été lancée à l’initiative de l’Agence française de développement.
Sport en Commun fait également échos à la conférence de presse tenue à l’Elysée en Février 2018 par les Présidents Weah et Macron axée sur le lancement d’une plateforme dédiée à l’Afrique, d’incubations, de financements et de partenariats pour un sport inclusif.
Connecter le monde du sport et celui du financement du développement
Il est aujourd’hui difficile pour les porteurs de projets de trouver des structures d’accompagnement et de financement, et la complexité s’accroit quand les projets atteignent des tailles importantes. Plateforme panafricaine pilotée de Dakar, Sport en Commun a pour objectif de favoriser l’accompagnement et le financement de projets liés au développement par le sport en Afrique. En s’appuyant sur l’offre de solutions existantes complétées par une offre de services sur-mesure, la plateforme Sport en Commun se positionne en guichet unique à travers quatre principales missions :
– Favoriser et accélérer le financement des projets de toute taille (micro, méso et macro)
– Favoriser et accélérer l’accompagnement des projets sur toute leur durée de vie
– Fluidifier les mises en relation et interactions entre acteurs
– Assurer la promotion de la thématique et favoriser le partage et retour d’expériences
Assurer des services au plus près des attentes des utilisateurs
Les équipes de Sport en Commun se positionnent en véritable relais des différents acteurs de l’écosystème sport & développement, des porteurs de projets aux institutions de financement : gestion d’appel à projets, structuration de dossiers, qualification de projets, rédaction d’études ciblées, organisation de sessions de formation…
À travers le déploiement d’un guichet unique de solutions sur-mesure, la plateforme est résolument orientée utilisateurs et s’adapte en continu aux différents besoins et attentes exprimés. n