Elle a représenté son pays lors des Jeux olympiques de Tokyo – décrochant une superbe médaille d’argent – et en fera probablement de même cette année pour les JO de Paris 2024, lors de l’épreuve de surf organisée à Tahiti. Découvrons le parcours de Bianca Buitendag. PAR DAVID TOMASZEK. Extrait du Women Sports Africa N°8.
Bianca Buitendag a grandi à Victoria Bay, une crique pittoresque cachée entre Jeffreys Bay et Cape Town, le long de la West Cape, abritant une droite ludique. Ses souvenirs les plus chers sont liés aux réveils matinaux pour explorer la côte avec son père et ses frères.
Jusqu’à l’âge de 12 ans, elle ne parlait qu’afrikaans, mais ses parents l’ont en- suite inscrite dans une école anglaise. À 14 ans, elle parcourait la côte sud-africaine pour compétitionner. Sa grande taille lui conférait une vitesse et un angle vertical d’attaque qui la faisaient immédiatement remarquer. À 19 ans, deux victoires importantes au Pérou et aux Açores lui ont permis de terminer deuxième du circuit de qualification, la propulsant ainsi sur le Championship Tour en 2013.
Sa première saison sur le Tour s’est conclue avec une 8e place mondiale, qu’elle a améliorée l’année suivante grâce à des deuxièmes places à Snapper et Honolua Bay. Son père, Colin, surfeur sud-africain renommé, l’accompagnait depuis le début. Cependant, en mars 2015, le décès de Colin a ébranlé le monde de Bianca. Malgré une douleur insupportable, le surf l’a lentement ramenée à la vie. Les compétitions étaient une distraction bienvenue, et sa famille de pairs sur le circuit la submergeait d’amour.
Évoluant à un niveau supérieur, Bianca a connu une période exceptionnelle, terminant deuxième à Rio, Fiji et en Californie, et se classant quatrième mondiale. Malheureusement, cette dynamique n’a pas perduré en 2016. Bien qu’elle soit revenue en demi-finale à Fiji, des défaites en début de saison l’ont fait chuter à la 12e place, la privant du Tour.
En 2017, en tant que remplaçante bles- sure, Bianca a obtenu quelques cinquièmes places, mais malgré son talent exceptionnel, elle n’a pas réussi à maintenir son statut de surfeuse à plein temps sur le Tour. En 2019, elle a cependant assuré sa qualification olympique aux Championnats du monde de surf ISA 2019. Suite à l’absence de Jordy Smith pour blessure, elle a représenté seule l’Afrique du Sud lors des Jeux olympiques de Tokyo.