Latéral, ailier, passeur, buteur… mais quel est le secret d’Achraf Hakimi, l’autre superstar du meilleur club d’Europe ?
Le Paris Saint-Germain s’apprête à défier le Real Madrid ce mercredi au MetLife Stadium (21h, heure de Paris) pour une place en finale de la Coupe du Monde des Clubs. Dans l’ombre des stars offensives comme Ousmane Dembélé ou Désiré Doué, Achraf Hakimi s’impose comme l’un des véritables poumons de l’équipe. Le latéral marocain affole les compteurs : 11 buts, 15 passes décisives et surtout une activité incessante sur son couloir droit. « Je ne sais pas comment il fait, c’est impressionnant », confie Julien, président du PSG Club New York, admiratif devant l’endurance hors norme du joueur. Pour Pierre, capo des supporters new-yorkais du club parisien, Hakimi est tout simplement « partout : en défense, au milieu, en attaque… Il a un énorme poumon, il joue libéré grâce à Luis Enrique et ça se voit. »
Derrière ce phénomène de couloir, des qualités physiques rarement vues à ce poste. Alexandre Dellal, préparateur physique, souligne son profil unique : « Il a une capacité aérobie peut-être la meilleure du monde à son poste », estime-t-il. Avec plus de 10,5 km parcourus en moyenne par match de Ligue des champions et une pointe à 36,9 km/h, Hakimi est parmi les joueurs les plus rapides du monde. Cette saison 2024-2025, il enchaîne les rencontres sans broncher : déjà 53 matchs avec Paris, 13 avec le Maroc, Jeux olympiques compris. « Il a la caisse d’un coureur de 800m », souffle-t-on au PSG. Luis Enrique veille à le préserver au maximum, comme après l’exploit contre le Bayern, mais l’inquiétude grandit : comment tenir ce rythme ? « Athlétiquement et mentalement, c’est surhumain ce qu’il fait », prévient Dellal.
Un rôle clé à Paris et en sélection
Achraf Hakimi n’est pas seulement un moteur sur le terrain. Vice-capitaine, polyglotte, figure charismatique, il fait le lien entre toutes les cultures d’un vestiaire international. Son entourage assure qu’il est parfaitement entouré pour encaisser cette charge, entre nutritionnistes et physiothérapeutes. « Être au PSG, dans le meilleur club du monde avec le meilleur entraîneur, ça donne envie de tout surmonter », confie un proche. Lui, ne se plaint jamais : « On reste unis, c’est le plus important », souriait-il encore après la qualification face au Bayern. Et contre le Real, son club formateur, le défi aura une saveur particulière, tout comme les retrouvailles avec son ami Kylian Mbappé.
À 26 ans, Hakimi est dans la forme de sa vie, mais son calendrier laisse son staff songeur. La saison prochaine sera tout aussi dense, avec une CAN au Maroc en hiver et une Coupe du monde en Amérique du Nord l’été suivant. Trois semaines de repos, pas plus, entre deux saisons à plus de 60 matchs : un défi colossal. « Il faut lui donner plus de temps pour couper », prévient Dellal. Mais pour l’instant, Hakimi a une Coupe du monde des clubs à aller chercher. Et qui sait, peut-être un Ballon d’or pour couronner un latéral hors norme : « Ça ferait du bien au football », espère Jean-Michel Larqué. En attendant, le Marocain continue de courir, infatigable, vers de nouveaux sommets.
La saison d’Hakimi avec plus de 70 matchs dans les jambes et une énième action world class décisive : juste bravo
— Scipion (@Scipionista) July 5, 2025
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